Née en 1953, je passe mon enfance à Russy, petit village de la Broye fribourgeoise. Entre la maison d’école au rez de laquelle mon père est instituteur de toutes les classes, et la forêt que j’arpente et investis avec mes copines et ma fratrie. La nature, les jeux à l’extérieur, les copains, la famille, une sensation de liberté et de protection.
A 6 ans, j’entre à l’école chez mon père et passerai de l’autre côté du pupitre à 19 ans, mon brevet d’enseignante primaire en poche. Après 20 ans d’enseignement, formation en pédagogie curative puis en médiation scolaire. En 1998/99, nous partons avec mon mari et nos deux enfants pour une année d’échange professionnel au Québec. A Chicoutimi, j’enseigne au niveau pré-scolaire. Jusqu’à la retraite et au-delà, je reste passionnée par tout ce qui concerne le développement de l’enfant et l’apprentissage en général.
Enfant, l’art me touche à travers les dessins et peintures de mon père, que j’admire. Il réalise les maquettes des drapeaux de plusieurs sociétés locales. Avec lui, nous façonnons, modelons et peignons pour sa classe, des tableaux en papier mâché, représentant les différents reliefs de la Suisse. Il nous associe à l’élaboration des décors pour la troupe de théâtre amateur de Dompierre, village voisin, dont il assure également les maquillages. Cet univers me fascine et m’attire. Avec lui et le concours de notre maman, chaque année, toute l’école de Russy présente un spectacle théâtral. Quelle excitation et quel bonheur que mes premiers pas sur les planches ! Pas les derniers puisque je fais partie depuis plus de 30 ans d’Activale, la troupe de théâtre amateur de Vallon (FR) que nous avons fondée avec Xavier, mon mari.
Durant les vacances d’été de mon enfance, nous faisons du camping en famille et j’ai la chance de visiter la France, l’Italie, l’Espagne, l’ex-Yougoslavie. Mais attention, chez les Collaud, « on ne voyage pas comme des paquets » mais en écoutant maman lire les guides touristiques ! Et avant de gagner les plages, on visite monuments et musées.
Dans les années 70, je découvre les impressionnistes dont la peinture me touche profondément.
Dessiner avec mon cerveau droit, modeler la terre glaise, tresser des paniers en vannerie, m’essayer à la marqueterie, créer des décorations florales… Les mains me démangent.
En 1988, je m’installe avec ma famille à Gletterens (FR). Avec deux amies, nous mettons sur pied un « Passeport-vacances » pour les enfants du cercle-scolaire. Que ce soit avec mes élèves ou les enfants du village, je peux donner libre cours à ma créativité.
En 2013, en traitement à la Lukasklinik à Arlesheim, je fréquente l’atelier d’art thérapie de Cristina Mösch de Carvalho.
Peu après, les portes de la peinture intuitive s’ouvrent à moi lors de ma rencontre avec Marie-Thérèse Vetterli.
Durant 3 ans, je vais suivre sa formation de base en peinture intuitive.
Je continue de peindre régulièrement en groupe sous son regard d’experte bienveillante.
La démarche intuitive et la liberté qu’elle procure m’offrent une profonde rencontre avec moi-même.
Sur plusieurs années, des cours d’activités artistiques liés à ma pratique professionnelle
2013 : Atelier d’art thérapie avec Cristina Mösch de Carvalho
2015-2019 : Cours de peinture intuitive avec Marie-Thérèse Vetterli
2019-2022 : peinture en groupe avec Marie-Thérèse Vetterli
« L’infini des couleurs pour accueillir et donner l’amour »
Au seuil de toute création je pratique une méditation d’une dizaine de minutes qui vise à m’ancrer, me tourner vers l’intérieur et ouvrir mon cœur et ma conscience.
Puis je peins sur la toile avec de la peinture à l’huile. Mes outils principaux sont mes doigts. Tremper mes mains dans la peinture et les déposer sur la toile pour étaler les couleurs, les mélanger délicatement ou les malaxer, les étirer, les estomper, les accumuler, les combiner, avec mes doigts ou la tranche, le plat ou même le revers de la main, induit une intimité physique et émotionnelle avec la toile.
Selon le processus de la peinture intuitive, le tableau prend forme et évolue porté par mon énergie intérieure, mes émotions. La porte de mon subconscient s’entrouvre. Il s’agit de lâcher le mental pour laisser place à l’intuition, faire confiance, se faire confiance. Oubli de l’espace et du temps !
2022 : Château de St-Aubin (FR)
« Ici et Ailleurs » exposition collective avec Jean-Pierre Demierre et Marie-Chantal Collaud
2023 : Atelier Galerie O’Local Estavayer-le-Lac
(en lien avec Collectif 5 – portes ouvertes mars 2023)